Chaque soir à 11 heures * Malika Ferdjoukh
La 4ème...
Willa Ayre s’est classée dans la catégorie des filles que les garçons ne voient jamais, des insignifiantes, des petits chats caustiques mais frileux. Iago, lui, attire tous les regards. Il est le garçon dont rêvent toutes les filles du lycée.
Dès la rentrée, Iago pose les yeux sur Willa et la choisit. Mais à une fête, Willa rencontre le bizarre et ténébreux Edern. Dès lors, sa vie prend une tournure étrange. De la grande maison obscure cachée au fond de l’impasse, la jeune fille doit découvrir les secrets, sonder son coeur, et faire un choix...
Ma lecture...
Je suis charmée.
Il était temps que je découvre la plume de cette auteure me direz vous....
C'est beau, tout doux...Les personnages sont terriblement justes, l'ambiance nous permet de nous fondre dans ce doux roman aux mots ravissants.
Willa Ayre est une jeune fille passionnée, intelligente et amoureuse.
Qui se retrouve fourrée dans un entrelacs de mystères plus épais les uns que les autres.
Mais non. Je ne dirais rien de plus.
Il semblerait que Malika Ferdjoukh soit le genre d'auteure capable de nous livrer des personnages plus attachants les uns que les autres...♥
Les parents de Willa, séparés mais tellement incertains,
Maman m'avait laissé un mot sur le frigo: Si tu trouves le paquet de nounours, il est à toi. Elle avait dessiné trois coeurs. Entre Catherine et Thomas Ayre, j'ai parfois la sensation que c'est moi l'adulte.
Marni et ses mots fous,
- J'ai l'impression, dit-elle avec lenteur, que tu joyeuses cette maison chaque fois que tu viens.
Edern et ses blessures, son grand pull, ses longues jambes, son amour...
- Willa?
(...)
- Oui.
- Tout le monde te chabadabada à la maison, dit-il. A mort.
J'ai aimé les références qui ponctuent le bouquin, le Paris décrit, j'ai adoré visité les suites et les combles de l'hôtel de Fran et je suis tombée amoureuse de la mystérieuse Fausse-Malice.
Cette maison est terriblement intrigante, j'aurais voulu y fouiner, la visiter, frémir des ombres et petits bruits, me glisser sous l'édredon en caressant O'Poulos ou O'Henry.
Ma chambre était vieillote et étonamment petite. Elle gardait cependant une authentique joliesse. Il y avait un meuble de toilette ancien en hêtre patiné, avec le broc et la cuvette en porcelaine fleurie. La fenêtre donnait sur le jardin couvert de neige. Il était plus grand que je ne pensais et, surtout, au delà du mur du fond, on devinait les scintillements de la ville entre les cyprés et les branches sans feuilles mais serrées des peupliers.
L'édredon avait le gonflant de la plume. Le feu crépitait. Je me suis assise dans une bergère pleine de dignité. Je me sentais bien.
J'ai savouré cette lecture.
Et j'en ressors ravie.
C'est avec beaucoup de plaisir que je poursuivrais ma découverte des oeuvres de cette auteure. :)
Je les ai serrés dans les miens. Je voulais de tout mon coeur le réchauffer, lui dire que j'étais là, que je comprenais un peu même si pas tout, que je lui offrais mon amitié. Sa main se déroba.
Mais la seconde d'après, elle revint, retrouva la mienne et cette fois-ci, elle y demeura.
(page 244 ♥ ♥)
Chaque soir à 11 heures de Malika Ferdjoukh
Editions Flammarion - 2011 - 401 pages